PRÉSENTATION (SUITE)

Assistant du sculpteur Bryan Kneale en 1965-1966, il participe en 1966 et en 1968 aux expositions de la série New Generation que montre la Whitechapel Gallery à Londres dans les années 1960. Ses reliefs muraux, caractéristiques de son œuvre, sont exposés dès cette époque dans des galeries et institutions en Angleterre, en Allemagne, en Autriche, en Belgique et hors d'Europe (Japon, USA). La Warwick Arts Trust à Londres lui dédie une première rétrospective en 1983.

Professeur au Chelsea College of Art and Design jusqu'en 1999, John Carter est nommé en 2007 membre de la Royal Academy of Arts de Londres qui lui consacre en 2013 une exposition individuelle.

www.royalacademy.org.uk/artist/john-carter-ra


Les œuvres de John Carter sont souvent décrites comme un dialogue entre peinture et sculpture.

Au champ de la peinture, ses reliefs muraux empruntent la couleur et la planéité, tandis que leur épaisseur et les découpes à l'origine d'espaces vides et de zones d'ombres se réfèrent au domaine de la sculpture. C'est sur cette double distinction que jouent aussi certaines fentes, si fines que notre œil pourrait tout autant les percevoir comme des lignes peintes, dessinant à la surface des espaces soigneusement proportionnés. Une manière pour l'artiste d'accrocher notre regard et d'aiguiser nos sens.

Attaché à l'abstraction, Carter communique à travers un vocabulaire formel réduit et cohérent qui offre une lecture claire de ses oeuvres, approche renforcée par le choix de couleurs plutôt sourdes. Mates et délicates, elles imprègnent les formes précises de l'œuvre et en révèlent la qualité tactile et l'aspect sculptural.

Essentiellement monochromes, ses reliefs sont autant en lien avec le mur qui les porte qu'avec l'espace qu'ils occupent. Passée la découverte de l'œuvre dans sa forme générale, notre œil se fait plus attentif et devine des relations entre les éléments, des inversions, des équivalences, des rapports d'échelles, de symétries, reconnaît des formes d'ordre architectural. Un léger décalage, un glissement sensible apportés au carré ou au parallélogramme, formes que l'artiste privilégie, font naître tension et dynamisme : le secret préservé d'une simplicité toute apparente.