PRÉSENTATION (SUITE)
Son travail est régulièrement exposé dans des musées et institutions en Europe et dans le monde entier, notamment en 2024 à la Maison Mondriaan à Amersfoort (NL), en 2023 à la Fondation Alberto Peruzzo à Padoue (I), en 2020 au Museum für konkrete Kunst à Ingolstadt (D), en 2018 et 2024 au Museum Haus Konstruktiv à Zurich (CH), en 2015 au Musée Vasarely à Budapest (H), en 2013 à la Kunsthalle Palazzo à Liestal (CH), et en 2012 au Musée Ritter à Waldenbuch (D).
Active dans le champ de la peinture et de la sculpture, elle a réalisé de nombreuses installations spatiales et façades architecturales, dont la monumentalité et l'impact visuel révèlent sa capacité à concevoir et percevoir l'espace de manière à la fois déroutante et fascinante. Parmi ses œuvres récentes sont à mentionner une installation spatiale au MAXXI Museo nazionale delle arti del XXI secolo à Rome (I), une peinture murale (16m x 20m) intitulée GALAXY pour l'escalier principal du Parlement autrichien à Vienne (A), le hall de la Banque centrale européenne à Francfort et l'intégralité des façades de la North Bank of Huangpu River à Shanghai. Elle a également participé à plusieurs biennales de sculpture au Japon et en Corée du Sud.
Esther Stocker est régulièrement sollicitée pour des projets dans les domaines du design et de la mode
Elle est lauréate 2020 du Prix Aurélie Nemours, décerné par la Fondation Aurélie Nemours dont le siège est à l’Institut de France à Paris.
ESTHER STOCKER - TERRA INFINITA
Se plonger dans les œuvres d'Esther Stocker, que ce soit par le regard devant ses peintures et ses sculptures, ou par réelle immersion dans ses installations spatiales, c'est imaginer le monde en termes de relations, percevoir les rapports, correspondances ou oppositions, qui l'organisent. Ou le chamboulent …
Elle nous le montre en ayant recours de manière rémanente au motif de la grille, structure formelle qui peut s'étendre à l'infini et dont la qualité non-figurative par excellence, à l'opposé du rendu de la réalité, favorise la vision de structures mentales. C'est sans doute une même volonté qui amène Esther Stocker à ne pas passer par la couleur : le noir et le blanc sont les deux extrêmes de la lumière. Ils associent zones saturées, obscures, et espaces vides, vierges, en contraste absolu comme en relation idéale.
Dans les sculptures, le motif régulier et structuré de la grille ou de la trame est remis en question par le plissement et la mise en volume de la surface, révélant la fragilité et l'impermanence d'un système.
Dans les peintures, la proportion de décalage est suffisamment indéfinie pour que notre perception balance entre l'ordre et le désordre, entre la perception du tout et de l'unité.
Et c'est aussi à un décalage, celui de notre observation dans le temps et l'espace, auquel l'artiste nous invite dans ses installations spatiales.
Esther Stocker crée des espaces infinis dans lesquels le spectateur peut se perdre. Avec bonheur
Laurence Fasel, octobre 2024